Se déplacer à Cuba

En traversant le pays du nord (La Havane) au sud (Baracoa), le service de transport a passé le test. Mais, pas sans heurt!

Se trouve au menu des trucs pour se déplacer en longue, moyenne et courte distances.

Apprenti-sage: Peu importe là où l’on se trouve, nous ne ne sommes qu’ici & maintenant. Attendre (longtemps-souvent) en fait partie. Êtes-vous en vacances? Pressés d’aller ailleurs? N’ajoutez pas de souffrance au stress et vice-versa. Prenez cela avec un grain de sel, lecture en main, musique aux oreilles ou en regardant autour de vous les gens, leurs interactions, les annonces sur le mur name it. Restez au présent dans la légèreté & détournez votre esprit sur autre chose que chiâler. Il y a tant autour de vous pour attirer votre attention han?!

Grande distance

Pour les grandes distances, Viazul est la compagnie d’autobus qui fait la job. Il existe aussi la version juste pour les cubains. Dans les 2 cas, il y a un risque de se faire boucaner à souhait. Un coup assis à l’arrière, pas de question à se poser, le bus n’est pas en feu, il fait juste cracher de la boucane d’huile en dedans, buzz assuré.

Autrement, la petite laine peut être de mise si le voisin décide de mettre de la ventilation, puis c’est peut être mieux de même aussi.

Sur la longue durée, il y  a parfois des arrêts bref, pause pipi (à faire parce que les toilettes ne sont pas fonctionnelles à bord – pas d’eau oblige pour pas d’odeur). Pour les toilettes prévoir des pesos cubains et papier de toilette, jamais mieux servi que par soi-même.

Prévoir une collation (eau & bouffe) parce que les stations de bus sont assez dégarnies ou en absence de commis. 

Parlant d’absence de commis, cela semble une bonne stratégie pour stresser le voyageur et qu’il prenne le taxi (ouin il doit y avoir une histoire de beau-frère en arrière de ça!). Parce qu’il m’est arrivé d’être là une heure avant le départ et il n’y a toujours personne (1ière fois partie aux toilettes et quand je suis revenue partie à la banque…)

Autrement, on nous dit que le bus est plein et en insistant un peu,  » Ah bien, revient donc demain matin à 7hrs ». Comme de fait, le bus est nullement plein et tu vas le prendre comme si de rien n’était!

Comment ça se passe?

Prendre le bus, c’est aussi s’habituer à ces 2 mots ayant force de loi à Cuba: Consciencia y patiencia. De la patience à se procurer en vrac avant de partir soit dit en passant, ah puis à prendre en palette pour être certain de ne pas en manquer!

1. Se pointer au comptoir et attendre en file. Demander El ultimo pour savoir qui est le dernier arrivé et attendez-vous à répondre quand quelqu’un va arriver après vous.
2. Avec son passeport en main, demander la destination et le jour voulu, faite écrire les heures sur un papier au besoin. On vous remettra un papier ou on va vous dire de revenir 1 hr avant le le jour du départ.
3. Le check-in c’est tout le processus de ré-attendre pour faire imprimer son billet ET ensuite aller porter ses bagages pour l’embarquement, prévoir 1 CUC par bagage et ayez la monnaie juste.
4. Au moment du départ, revenir à la même place et attendre en file (arriver ++ 1 hr en avance) pour obtenir son  »vrai » billet. Si l’heure du départ arrive à grand pas et que vous avancez à pas de geisha, pas de panique. Quelqu’un va se réveiller et caller tout ceux qui partent sous peu. Yé un passe droit accélérer!

 

• 5. On paie au moment de l’achat et non pas à la réservation, toujours avoir de la monnaie juste parce qu’ils n’ont jamais de change. Jamais. Encore une fois, un voyageur stressé va juste donner ce qu’il a et arrondir au plus haut, tant pis. On paie en CUC et il n’y a pas de machine pour paiement de crédit han!
• 6. Avec un beau billet imprimé, passer à l’enregistrement des bagages. S’assurer que le bagage embarque dans le même autobus pour les avoir à l’arrivée.
• 7. Les places ne sont pas assignées, 1er arrivé, 1er assis et qui va à la chasse perd sa place. Donc, la sortie pipi est un risque sauf si vous attacher votre chandail à votre siège ou votre sac avec un mousqueton à la poignée du dossier d’en avant.

 

 

Truc photo: c’est un réel plaisir de voir la vie de rue du haut de son siège. Mettre l’appareil en Mode sportif permet de prendre de belles photos. En mode rapide cela fige le mouvement malgré le déplacement.

 

Moyenne distance

Il y a les collectivos que je n’ai pas utilisé mais sous les bons conseils d’une amie, ils sont très très modiques!

 

Courte distance

Ok, pas de malaise sur le côté esclavage de la chose! Les Bici-taxis sont très utilisés et font vivre (une famille par l’apport financier et des sensations fortes pour le voyageur). Ce sont des bicyclettes avec chauffeur disponible (et parfois harcelant comme les taxis) à quasi tous les coins de rue.

En bici-taxi, on peut se rendre à la casa ou faire des visites guidées. C’est un bon moyen de prendre contact avec les gens de la place et surtout vivre le danger de la rue… en plein milieu de la rue!

Il y aussi, les carrioles à cheval (ahhh que le bruit des sabots me manquent…) où l’embarquement se fait à des points précis ou simplement demander pour savoir. Bon, faut savoir que les animaux ne valent pas beaucoup, autre que pour ce qu’il rapporte, malheureusement certains cocher y vont fort sur le fouette… À défaut d’avoir du pouvoir sur sa vie, c’est d’en avoir sur autre chose faut croire.

Les taxis sont parfois de belles vielles américaines mais, souvent juste des vielles américaines. Il n’y a plus dedans, juste des sièges, pas de poignée, juste un volant et un rétroviseur. Les ceintures de sécurité? Heu…pourquoi y’ en auraient?

Généralement, j’attends que le chauffeur éteigne le contact et se rendre au coffre avant de débarquer et je paie avec tout mon bagage en main… si je suis toujours en vie.

 

 

 

 

Comment négocier un taxi ou un bici?

On peut demander avant de quitter la station de bus ou la casa, combien ça vaut se rendre à telle place?

Après, on se fait accrocher par un (ou 2 ou 15 personnes) en sortant et on lui demande son prix.

• Cuanto cuesta para ir a la calle xyz?
• Répons:  5 CUC
• Ahhh no busco otro! ( »non, j’en cherche un autre » et vous marchez vers ailleurs…)

• Chauffeur change d’idée: Ok, 4 CUC
• No, 3 CUC, no mas!

Voilà, qu’ils vous embarquent à un prix raisonnable. Il m’est arrivé de donner plus à destination en voyant le mec en sueur! Ouin, avec mon mon sac à dos en + de ma personne disons qu’il s’était donné.

Location de vélo

À certains endroits, c’est possible de louer un vélo. J’en ai fait à La Havane où j’apportais un vélo à donner donc tant qu’à faire j’en profité un peu. Un peu et beaucoup dangereux. Pas le droit de rouler sur le trottoir, même si c’est ce qui te sauverait d’une commotion. Rouler dans le sens de la rue, sinon la police peut te siffler pour t’avertir même si c’est désert (coudonc y’était-tu cacher dans le buisson ce flic-là?). Les rues de villes sont dangereuses par les voitures et les rues de campagnes sont à la hauteur de nos nids-de-poules de printemps.

Ici, je m’adresse aux amateuuuurs épisodiques. Autrement, beaucoup font du cyclotourisme donc c’est très faisable. À La Havane, j’ai découvert des quartiers deep, limite bidonville. Mais aussi, j’ai fait la Malecon au complet, attention le vent au retour vers la vieille Havane!

 

Musique: Hit du moment

Hasta se seque el Malecón – Jacob Forever

 

Marcher et encore marcher

Moyen de transport de prédilection pour se perdre et se faire quêter à tour de bras. Mais bon, cela fait partie du jeu.

Voir comment se perdre 

 

Test photo: