Conquérir ou fuir?

L’un ou l’autre, ou même les 2 à la fois c’est une bonne réponse. Encore faut-il se poser la question ET accepter la réponse en ne sous-estimant pas l’impact de son importance.

Que ce soit pour fuir le quotidien, le stress, la routine, une rupture ou que ce soit pour conquérir une montagne, une paroi ou un objectif personnel, en saisissant son sens et sa signification cela nous permet de se préparer à garder le focus.

«  Les obstacles sont ces choses que tu voies lorsque tu perds l’objectif de vue.  » Henry Ford

Est-ce que les passages à vide sont aussi effrayants que les accès de lucidité?

  1. Se poser la question  «  Pourquoi je pars ?  »

  2. Le mettre sur papier (si possible)

  3. S’en rappeler pour garder le focus & vivre des moments de gratitude

  4. Ne pas se gêner pour s’en rappeler comme un gain au retour au quotidien

  5. Savourer la plus value de notre conquête / fuite

 

Mantra de départ      Avec quoi je veux revenir?

Fuir… à la conquête de soi

Il n’y a rien de mal à s’extirper d’un mauvais moment à passer en s’éloignant de la source. Puisque le temps crée de la distance, le recul apaise les émotions de l’instant.

Ce qui ne va pas, c’est de nier cet état d’intention.

«  À quoi bon aller vivre ailleurs si le combat est intérieur ! »

Se rendre à l’autre bout du monde pour se retrouver, wow quel beau cadeau à se faire!

C’est riche de sens que de se voir sous un autre angle, de se parfaire dans les aléas des méandres du voyage et de se (re) trouver face à soi-même dans toute notre splendeur ou noirceur, selon.

Quoi de mieux qu’être déstabilisé pour découvrir un nouveau pan de notre personnalité.

Quand c’est la fuite et la conquête en parallèle, c’est de conquérir ET fuir à la fois. Je me sauve de ça (ou de toi) pour me retrouver moi.

Aller voir ailleurs si j’y suis, des fois que je me trouverais autrement.

Ma plus belle fuite – Cuba –

Aller faire le bien pour me faire du bien avec une collecte de dons pour la communauté cubaine en délaissant la plage au profit des rencontres éphémères, profondes et authentiques qui ont parsemées ce périple. Ahahah n’empêche que j’ai eu quelques passages à vide que j’ai vite surmonté en me rappelant mon intention de contribution.

« Lorsque tu penses laisser-tomber, rappelle-toi pourquoi tu as résisté jusqu’à maintenant. »  (Les beaux proverbes)

 

La conquête… de l’explorateur

Pour ceux qui ne partent pas en mode « crise existentielle », la conquête physique par une activité, même un exploit, requiert de s’aligner sur une préparation en entrainement, persévérance & détermination. Un aller certain vers une satisfaction les deux pieds dans le moment présent lors de l’atteinte d’un sommet, de finir un parcours, etc.

«  La volonté permet de grimper sur les cimes ; sans volonté on reste au pied de la montagne  » – Proverbe chinois

Ma plus belle conquête – Jamaïque –

Seule, en pleine nuit parce que mon guide est tombé saoûl mort en chemin et s’est endormi… Je n’allais pas abandonner de même le hit de mon voyage! Investi en mois de préparation d’entraînement pour faire 10km de sentier à 1000m de dénivelé pour voir le lever du soleil du Blue Mountain Peak, THE sommet en Jamaïque culminant à 2 256 m.

 

Conquérir la fuite (du temps)

Le temps en fuite nous coule bien malgré nous entre les doigts. Conquérir la fuite du temps est tout un défi.

Apprendre à lâcher prise sur la réalité qui peut-être bien différente de nos attentes…

Et sur le temps qui est relatif ! Soit qui s’éternise en longueur (en transport, à l’aéroport) ou soit qui s’écoule à la vitesse de l’éclair (en bonne compagnie).

Avec le temps (ah oui encore lui!), on apprend dans la sérénité à mettre le frein ou s’accélérer.

«  Les seules pensées zen que vous puissiez trouver en haut d’une montagne sont celles que vous avez apportées avec vous  » – Robert Pirsig

Conquête ou fuite

Les 2 requièrent un processus pour mûrir et la récolte de fruits est d’autant plus abondante quand on sait pourquoi on le fait.

Si l’on vit la préparation à fond et on est prêt à affronter les fluctuations internes et externes. Eh bien, on sait qu’à un moment donné, ouf on sera super satisfait ou ouf on sera super défait !

Aussi, conquête & fuite passent par l’inconnu fait de doute et d’incertitude autant que de nouveauté et de fierté.

Pendant qu’on est occupé à se gérer soi-même (en mode survie & découverte), on est bombardé de diversité et on oublie de ressasser.

On change le mal de place et on angoisse sur autre chose (C’est où ça? Ouin il fait chaud, est-ce que j’ai assez d’eau pour me rendre? C’est-tu la bouffe ou juste l’altitude qui me donne mal au ventre?)

L’inconnu ça occupe!

Mais, tout est temporaire l’exaltation comme les bas fonds…

En revenant à notre idée de départ «  Pourquoi je pars?  », c’est là que l’on se recentre, garde le focus et qu’on apprécie le chemin parcouru et qu’on fait…

«  YA! I’m fu***ng good » )'(  

«  La difficulté de l’alpiniste est d’emmener dans la vallée, l’allégresse qu’il a connu au sommet  » Benoit-Pierre Stock